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UN NOUVEAU DRAPEAU PEUT-IL RECUEILLIR L'ADHÉSION POPULAIRE ?

Il est fréquent qu'un nouveau drapeau soit accueilli avec réticence par les diverses parties en présence, qui y voient d'abord un renoncement à leurs symboles exclusifs et une concession inacceptable. Rappelons alors que c'est en donnant son opinion lors de sa genèse, et en participant de plein gré à son élaboration et au choix final, qu'un citoyen peut légitimement espérer se reconnaître dans son drapeau. À cet égard, le refus de principe de l'existence d'un tel drapeau implique l'abandon de toute influence sur sa naissance et son adoption inéluctables. Sachant qu'à terme, un territoire autonome doit inévitablement disposer d'un drapeau officiel, en cas de refus de choix, les autorités seront tenues de l'imposer. Il serait absurde d'en arriver là : les Néo-Calédoniens ont adopté un accord fait de compromis et de concessions, certes, mais aussi d'espoir et de bonne volonté. C'est ce côté positif qui doit entrer en jeu dans l'adoption d'un drapeau et dans l'adhésion de la population à ce dernier.

Pierre Gay - Pascal Gross - Thanh-Tâm Lê

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